Les salariés et cadres du secteur privé relèvent de la retraite de base de la Sécurité sociale et de la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO, le résultat de la fusion de l’Agirc et l’Arrco. La cotisation est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier 2019. Comment fonctionne le régime de retraite des cadres du privé et des non-cadres ?
Retraite complémentaire des salariés privés : c’est quoi au juste ?
Les salariés cotisent auprès de l’AGIRC-ARRCO, un régime de retraite complémentaire obligatoire pour les salariés travaillant dans le secteur du commerce, de l’industrie et de l’agriculture. Ils sont également affiliés à l’assurance vieillesse relevant du régime général. Créé en 2019, ce régime fonctionne par répartition et par points.
Les cadres, salariés, non-cadres et employeurs versent des cotisations proportionnelles au montant de leur rémunération : salaire brut, indemnités de congé, primes et avantages en espèce. Ils bénéficient aussi de nombreux droits en cas de chômage, maladie ou maternité grâce à la retraite complémentaire privée.
Le Pass ou Plafond Annuel de la Sécurité Sociale détermine l’assiette des cotisations. Le taux est fixé selon la tranche. Pour la tranche 1, le taux est limité à 7,87 % pour les revenus entre 0 à 3 377 euros. Par contre, pour la tranche 2, le taux passe à 21,59 % pour la partie se situant entre 3 377 à 27 016 euros. Pour davantage d’informations, vous pouvez en savoir plus ici.
Quels sont les avantages et inconvénients de la retraite complémentaire privée ?
Si vous travaillez dans le secteur privé, vous devez cotiser au régime de l’Agirc-Arrco. Les montants versés permettent de compléter la pension perçue via la retraite de base de la Sécurité sociale. Ce système calcule les avantages de salariés par points. Par conséquent, tout le monde est sur le même piédestal puisque les règles qui régissent le régime sont les mêmes, peu importe le statut : cadre ou non-cadre.
La raison ? La pension de retraite se calcule à partir du nombre de points acquis pendant les années d’activité. Dans le cas de l’ancien régime, il faut tenir compte du nombre de trimestres. Grâce à cette méthode, un euro aura donc toujours la même valeur, quelles que soient la fonction de l’individu et la date de versement.
Grâce à la retraite complémentaire privée, même les personnes en congé de maternité ou en congé maladie, ainsi que les chômeurs, reçoivent des points de retraite, malgré qu’elles ne soient pas en activité. Il existe toutefois certaines conditions à respecter pour en profiter. Le seul inconvénient ? Dans le cas d’une retraite complémentaire des cadres, ces derniers perçoivent plus de salaires, ce qui signifie qu’il faut payer des cotisations de retraite plus importantes. Néanmoins, ils peuvent vivre plus confortablement après l’arrêt d’activité en touchant une pension plus élevée.
Comment calculer le montant de la pension ?
Le calcul de la retraite complémentaire des salariés est très simple. Le principe est totalement différent de la méthode utilisée pour la retraite de base. On parle ici de système de points. En effet, les cotisations sont transformées en points. Il suffit de diviser le montant versé par le prix d’achat d’un point pour avoir un résultat précis. On tient cependant à noter que ce prix évolue tous les ans. Le prix était de 173 982 euros pour l’année 2020.
Au moment du départ à la retraite, tous les points sont reconvertis en euros. Pour connaitre le montant de la pension de retraite annuelle, il faut les multiplier par la valeur dans l’année N qui équivalait à 12 714 euros pour 2020. Il faut noter que la valeur et le prix des points sont des indices totalement différents.
Attention ! Si vous cotisez à d’autres régimes, les autres pensions entrent également en compte pour déterminer exactement le montant de la pension complémentaire. Heureusement, il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de faire une simulation gratuite et rapide. Vous pouvez aussi connaitre via ces simulateurs le montant de la retraite moyenne des cadres du privé.
Peut-on obtenir une retraite complémentaire à taux plein ?
Il faut attendre jusqu’à 62 ans, car c’est l’âge minimal pour partir en retraite. Mais malgré cela, vous ne pouvez pas prétendre automatiquement à un taux plein. Il faut en effet respecter deux conditions. D’abord, les personnes nées entre 1958 et 1960 doivent cotiser pour 167 trimestres. À partir de 1973, il faut compter au minimum 172 trimestres. Par ailleurs, les salariés qui partent en retraite à 62 ans se voient appliquer un malus de 10 % sur le montant de la pension complémentaire. Pour acquérir des points supplémentaires, il faut donc continuer son activité pendant quelques années.
Pour bénéficier d’une pension, la demande doit être déposée 6 mois avant la date de départ auprès du CICAS, la caisse de retraite où vous êtes affilié ou sur le site de l’Agirc-Arrco. De même, il faut y joindre les justificatifs nécessaires : relevé d’identité bancaire, copie de la carte d’identité, copie du dernier avis d’imposition, attestation d’assurance maladie et copie intégrale. L’assuré doit également informer au préalable son employeur.